Trouble mictionnel
Tumeur bénigne
Indications
Techniques proposées par le groupe urologie Saint Augustin
Avantages de la technique mini-invasive :
– permet d’éviter une incision abdominale si la prostate est volumineuse
– est à moindre risque de saignement.
– un retour plus rapide à domicile
– pas de risque de complication en rapport avec les solutés d’irrigation classiques
Les durées
Durée de l’intervention : 60 à 90 minutes.
Durée Moyenne d’hospitalisation : 24 heures.
Restriction des activités durant 3 semaines
Rappel anatomique
La prostate est une glande située sous la vessie. Pour sortir de la vessie, l’urine doit traverser la prostate, par le canal de l’urètre.
L’augmentation de volume de la prostate, adénome prostatique ou hypertrophie bénigne prostatique (HBP) est une pathologie de la partie centrale de la prostate.
Elle peut avoir comme conséquence l’apparition progressive d’une gêne à l’évacuation de la vessie ou des envies fréquentes d’uriner et d’autres complications (lithiase, infection, rétention d’urines…).
Une intervention chirurgicale est indiquée lorsque le traitement médical n’est plus efficace et dans le cas de complications.
Existe-t-il d'autres options ?
L’intervention chirurgicale est proposée lorsque le traitement médical n’est plus suffisamment efficace ou lorsqu’une complication apparaît. Elle consiste à enlever l’adénome pour élargir le canal urinaire par voie endoscopique.
Votre chirurgien vous a expliqué pourquoi dans votre cas, il privilégie un traitement par laser plutôt qu’un autre type d’intervention.
Principe de l'intervention
Il a été démontré que l’utilisation du laser diminue le risque hémorragique lors de la chirurgie de l’hypertrophie bénigne de la prostate.
Ce traitement se réalise en passant par voie naturelle, trans-urétrale. Il consiste à élargir le canal de l’urètre intra- prostatique en enlevant l’adénome qui l’entoure. Le résultat est souvent définitif et permet d’arrêter le traitement médical. L’intervention nécessite une hospitalisation de 1 jour dans la majorité des cas.
Préparation à l'intervention
Une analyse d’urines est prescrite avant l’intervention pour en vérifier la stérilité ou traiter une éventuelle infection. Une infection urinaire non traitée conduit à différer la date de votre opération. Un bilan sanguin comportant l’étude de la fonction des reins est réalisé avant l’intervention.
La prise d’anti-agrégant plaquettaire ou anticoagulant peut être arrêtée pendant plusieurs jours ou éventuellement poursuivie à faible dose, suivant les avis du cardiologue et de l’anesthésiste. Une antibio-prophylaxie est systématique suivant le protocole établi dans l’établissement.
Technique opératoire
Le chirurgien introduit dans le canal de l’urètre un appareil appelé endoscope qui lui permet de voir dans le canal et de repérer la prostate. Un résecteur muni d’une fibre laser permet d’énucléer la partie centrale adénomateuse de la prostate. Un liquide permet une irrigation continue de l’urètre pendant l’intervention. Les morceaux de prostate retirés sont envoyés au laboratoire pour une analyse.
Une sonde vésicale, mise en place en fin d’intervention, est maintenue pendant un jour. Elle peut permettre de laver la vessie de façon continue avec du sérum pour éviter la formation de caillots de sang et l’obstruction de la sonde.
Suites habituelles
La sonde vésicale est retirée le lendemain matin et la reprise mictionnelle est surveillée quelques heures. La sortie est validée avec votre urologue lorsque la reprise mictionelle est satisfaisante.
Lorsque des caillots sanguins obstruent la sonde, un lavage de vessie avec une seringue à gros embout est utilisé pour rétablir la perméabilité de la sonde. Les urines peuvent être encore rosées plusieurs jours après l’ablation de la sonde.
Un traitement anti-coagulant peut être prescrit ou réintroduit en postopératoire pour prévenir le risque de phlébite. Les soins infirmiers à domicile comprennent l’injection quotidienne d’anti-coagulant, si une prescription en a été faite. Un traitement antalgique est prescrit pour une durée de quelques jours si besoin.
Il vous est recommandé de boire abondamment, d’uriner régulièrement pour laver la vessie et éviter que les urines deviennent rouges. La formation de caillots peut entraîner un blocage des urines. Il vous est aussi conseillé d’éviter tout effort ou déplacement important dans le premier mois suivant l’intervention.
Des ordonnances peuvent vous être remises pour les examens complémentaires à réaliser avant la consultation de suivi. Un courrier est adressé à votre médecin traitant pour le tenir informé de votre état de santé.
La reprise de vos activités doit être progressive en évitant les efforts et les rapports sexuels pour un mois. Au-delà, il n’y a aucune restriction particulière.
Le résultat fonctionnel sur les mictions est progressif dans un délai d’environ 1 à 3 mois. Pendant cette période, vous pouvez ressentir des envies pressantes ou des brûlures en urinant.
Suivi post-opératoire
Le suivi est ensuite réalisé habituellement une fois par an par l’urologue ou le médecin référent du patient. Plusieurs années après l’intervention, une repousse du tissu prostatique peut provoquer une récidive des symptômes. Un cancer de la prostate peut survenir à distance sur la prostate restante, sans que cela n’ait de lien avec l’intervention.
d’excellence